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Le retour de taux positifs change la donne et rabat les cartes des fonds flexibles

Après la crise financière de 2008, les taux d’intérêt, qu’ils soient à court ou à long-terme, ont fortement baissé pour rester à des niveaux historiquement bas, parfois même nuls ou négatifs dans les pays développés. Dans un contexte de croissance modérée, de déficits fiscaux sous contrôle et de pression sur les salaires liée à la concurrence asiatique, notamment chinoise, l’inflation est quant à elle restée désespérément inférieure aux objectifs des Banques Centrales occidentales.

Plusieurs conséquences notables à cette situation :

  • les instruments de trésorerie ne rapportant plus rien, et face à un besoin structurel d’un niveau de rendement minimum, les investisseurs ont dû se porter vers les obligations et les actions.
  • Au niveau obligataire : avec des taux et des marges totalement écrasés, le rendement a lui aussi rapidement diminué, voire disparu. La solution a donc été de prendre un risque de taux élevé en augmentant massivement la duration. Nous avons pu voir sortir des obligations avec des échéances à 100 ans largement souscrites par les investisseurs !
  • Face à cette situation obligataire inédite et au manque d’alternatives, certains ont alors fait le choix de se positionner sur les marchés actions. Or, sur ces marchés les taux d’intérêt sont la boussole, le repère de toute valorisation. Avec des taux à zéro, les niveaux de valorisation ont alors été purement et simplement mis de côté.
  • Par ailleurs, les taux correspondant au prix du temps et celui-ci étant désormais nul, il n’importait plus d’être rentables à court ou moyen-terme mais de maximiser la croissance à tout prix sans égard pour la rentabilité. Et la croissance était valorisée toujours plus loin dans le futur. Une bulle spéculative s’est donc créée sur des valeurs technologiques non rentables et sur des valeurs de croissance.
  • Enfin, il y a eu naturellement une prime à l’endettement qui a poussé les valorisations dans l’immobilier et le non-coté.

Et les fonds flexibles dans tout ça ?

Pour les fonds flexibles, les possibilités d’arbitrage entre actifs ont ainsi disparu et sauf à prendre des risques élevés proche d’un fonds actions, il a fallu accepter un rendement modeste. Même au sein des actions, le creusement des écarts de valorisation a concentré la performance sur les grands indices et les bulles spéculatives, réduisant là aussi les possibilités. La période 2019-2021 a ainsi été très frustrante notamment pour Sextant Grand Large.

Depuis 18 mois tout a changé : les taux sont repartis à la hausse et s’établissent à des niveaux de nouveau confortablement positifs. Dans un contexte de tensions géopolitiques et d’urgence climatique, les Etats se sont résolus à creuser les déficits fiscaux pour financer transition énergétique, réindustrialisation, dépenses militaires. L’inflation est revenue avec.

En conséquence, les rendements des instruments monétaires sont de nouveau en territoire positif et constituent une véritable alternative, offrant aux fonds flexibles plus de latitude pour attendre les vraies opportunités. C'est 25% de l’exposition de Sextant Grand Large au 30 juin 2023.

Ensuite, les marges de crédit se sont élargies et les obligations d’entreprises sont de nouveau sur des niveaux attractifs. Nous avons ainsi pu augmenter dans de bonnes conditions notre exposition obligataire dans Sextant Grand Large pour atteindre 22% d’exposition. Enfin les bulles sur les marchés actions se sont dégonflées, notamment sur les sociétés Tech non rentables. A l’inverse le nouveau contexte de taux normalisés est favorable aux actions décotées, aux petites et moyennes valeurs, aux sociétés non endettées que l’on trouve plutôt en bourse que dans le non-coté et plutôt en Asie qu’aux Etats-Unis, en particulier au Japon. La bonne nouvelle est que les valeurs correspondantes traitent à des niveaux particulièrement bas en absolu comme en relatif !

L’exposition brute aux actions dans Sextant Grand Large est de 53% à fin juin 2023.

A l’arrivée, dans ce contexte, Sextant Grand Large voit tous ses moteurs de performance rallumés et devrait continuer à en profiter à moyen terme. La performance s’en est déjà ressentie depuis 18 mois mais nous sommes convaincus que ce n’est que le début.

Depuis création Sextant Grand Large présente une performance annualisée de +7,9% contre un indice de référence à +4.7%.


Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas un indicateur fiable dans le temps. Données du 11 juillet 2003 au 30 juin 2023 - Source : Amiral Gestion.